Alléluia, mon site n’a pas disparu ! Et moi non plus ! Seulement un peu perdue entre un deuxième déménagement aussi bien physique (on reste dans le Bassin d’Arcachon mais on a trouvé une jolie maison dans les bois avec un loyer moins élevé, une opportunité qui ne se présente pas 2 fois !) que virtuelle… J’ai transféré hébergement et nom de domaine chez OVH, mon site a disparu, une erreur de DNS parait-il mais c’est toujours assez nuageux car je suis repassée sur l’ancienne appellation de ce blog : Dopandkos… Bref c’est en voie de rectification et, après une grosse frayeur, je me suis rendue compte que mon blog et tous ses articles était toujours là, juste pas accessible comme je le pensais…

Bref, je reprends là où j’avais laissé le blog… J’ai beaucoup de choses à raconter mais pas le temps dans la vraie vie de me poser devant mon ordinateur et écrire simplement sans être interrompue toutes les 2 minutes. Que dis-je, toutes les 10 secondes…

Alors je reprends mon dernier « brouillon » et le publie. C’est au moins cela de fait. Je continue de partager mon exploration sur les couleurs. Ces couleurs que les premiers peintres ont trouvé dans la nature : minerais, bois brulé, craie, épineux, plantes et même petits insectes ! La première étape était évidemment d’en extraire la couleur en pressant, écrasant, frottant… et de mélanger cette matière obtenue à des liants naturels comme la salive, de la graisse animale ou même de l’urine… pour l’utiliser.

Les manuels d’histoire et autres livres pour enfants montrent toujours des hommes entrain de peindre dans les grottes(de Lascaux notamment). L’hypothèse principale était qu’ils y racontaient leurs exploits de chasse. Les femmes sont très absentes de ces livres, les reléguant toujours au loin dans le dessin, assises à créer des bijoux ou faire des tresses à leur petites filles. Il n’y a évidemment aucun « mal » à fabriquer des colliers, faire à manger ou s’occuper des enfants. Mais on dépeint un monde vieux de 40 000 ans avec nos yeux d’aujourd’hui, influencés par des valeurs, des activités, des façons de pensée actuelles… Pourquoi était-ce si évident que ces dessins étaient le fait d’hommes ? J’écarte tout jugement moral ou éthique. Il n’est pas question de savoir si c’est bien, si c’est mal. Il est juste question de vérité.

L’archéologue Dean Snow a étudié les grottes d’Espagne et de France et il nous dit ceci :  » « (…) a large enough sample (…) show that persons who made hand stencils in the caves were predominantly females. This finding rebuts the traditional assumption that human hand stencils in European parietal art were made by male artists, either adults or subadults. Find- ings further suggest that the sexual dimorphism of hands was more pronounced during the Upper Paleolithic than it is in modern Europeans. Attempts to apply the same algorithms to a sample of North American Indian handprints confirms the view that different populations require separate analyses. » Dean Snow (article complet ici)

« (…) un échantillon suffisamment important montre que les personnes qui fabriquaient des pochoirs à la main dans les grottes étaient principalement des femmes. Cette découverte réfute l’hypothèse traditionnelle selon laquelle les pochoirs à main dans l’art pariétal européen étaient fabriqués par des artistes de sexe masculin, adultes ou adolescents. Les résultats suggèrent en outre que le dimorphisme sexuel des mains était plus prononcé au Paléolithique supérieur que chez les Européens modernes. Les tentatives visant à appliquer les mêmes algorithmes à un échantillon d’empreintes de mains indiennes d’Amérique du Nord confirment l’opinion selon laquelle des populations différentes nécessitent des analyses séparées.« 

Alors que dire des idées toutes faites influencées par notre culture ? Qu’il faut les mettre à l’épreuve et réfléchir à l’envers. Non pas en partant de nous et notre façon de vivre actuellement, mais en imaginant des tribus vivant au contact de la nature ayant sûrement d’autres organisations sociales, bien moins uniformes que les nôtres et bien plus spirituelles. C’est cela que je trouve passionnant dans l’histoire, défaire, faire puis redéfaire les idées reçues. Surtout quand on veut comprendre comment vivaient nos ancêtres.

Ma volonté est seulement de montrer une vision plus générale et de questionner notre monde. Transmettre cela à mes enfants pour qu’ils ne s’enterrent pas dans de simplistes explications.

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A bientôt !