Il y a des moments comme cela où toutes les lunes et toutes le étoiles sont alignées pour retourner dans des endroits un peu perdus de vue. De ceux qu’on connait bien, ceux où on a vécu mais qu’on a quitté précipitamment et qui sont devenus un peu trop éloignés de nos nouvelles vies. Oui ces endroits, on les connait bien, presque un peu trop même. On y a laissé une partie de nous et on a un peu peur de la retrouver. Un mélange de nostalgie où bons et mauvais souvenirs s’entrelacent. Mais voilà, quand tout nous invite à retourner à l’ouest : un mariage, une coupe de rugby, les grands-parents… et bien on y va gaiement. Même que sur le trajet aller on en profite pour s’arrêter voir la famille à Perpignan et au retour, on revoit quelques amis près d’Orthez.

Tout dans ces deux semaines ont ressemblé à des vacances : les amis qu’on a pas vu depuis longtemps, les soirées à discuter de tout et de rien, surtout de rien et du bon temps, les jolies plages de sable et les vagues dans lesquelles j’ai sauté comme d’antan (c’est reparti, je parle comme une vieille). J’utilise de ces mots des fois. Mais je n’y peux rien, c’est quand j’écris. Ça me vient comme cela alors que j’ai plus tendance à parler familier avec mes proches. Ma fille me rappelle souvent à l’ordre : “putain, merde et connard c’est des gros mots maman, c’est interdit.” ^^

J’avais envie d’écrire : “Qu’il est beau ce Sud Ouest !” Mais ce serait réducteur de parler de cette région comme une sorte d’unité où tout se ressemble. Il n’y pas qu’un sud ouest mais plusieurs. D’une couleur oscillant entre le vert et le jaune à perte de vue et des montagnes dans le fond quand on traverse les terres, en arrivant sur la côté océanique, c’est le bleu scintillant qui domine et ce gris ténébreux dans le ciel qui laisse place au bleu azur 1h après.

J’ai apprécié les petits villages endormis bien avant l’heure du coucher du soleil, l’impression d’être dans un autre espace temps comme si ce monde était resté quelques années encore dans le passé. Cette sensation de vide est si apaisante. Nous sommes là juste avant la saison touristique et flotte dans l’air une sorte d’attente. Tout semble en suspend. Dans quelques jours, les plages et les restaurants seront bondés, les corps rouge et l’odeur de la crème solaire aura envahie les rues.

J’ai tellement aimé retrouver les plages du sud ouest, je m’y sens vraiment mieux que sur les plages de la côte d’azur que je trouve beaucoup plus superficielles. J’aime la simplicité des gens d’ici, ils n’ont pas de complexes et s’affichent avec leurs corps imparfaitement parfaits. Peu importe le gras et les vergetures, on s’en fout.

Et vous ? Les vacances ont déjà été consommées ou elles ne font que commencer ?