Oléia manifeste un grand intérêt pour les lettres en général, que ce soit l’écriture ou la lecture. Elle demande souvent comment s’écrit tel ou tel mot et nous lui épelons. C’est donc venu tout naturellement. Nous n’avons utilisé ni Alphas (boite que j’ai revendue cet été), ni coffret, ni lettres rugueuses et autres lettres style Montessori que j’avais fabriquée (Keyo ne s’y est jamais intéressée et même Oléia, pour qui j’avais gardé tout cela pensant qu’elle aimerait, les refuse à chaque fois je lui propose). Rien que des feuilles de couleur et des crayons gras Stockmar.

Depuis que je suis la pédagogie Charlotte Mason, je mets un point d’honneur à ne rien acheter excepté le matériel de base. Depuis un an, j’ai fais de sacrés économies comparé à avant où dès que je voyais un intérêt croître chez mes enfants ou bien que je voulais enrichir leur environnement, je faisais directement un tour sur Amazon ou la Fnac. Je cherchais les réponses dans l’ailleurs alors que le plus simple et le plus efficace est en nous.

J’ai donc introduits les lettres de l’alphabet à une cadence bien particulière, jamais plus d’une par jour ! C’était la règle, même si Oléia me demandait celle d’après. Je la faisais patienter. Et à chaque nouveau dessin, chaque nouvelle lettre, elle était toute en joie. Dorénavant, quand elle a besoin d’écrire, elle regarde la longue ligne de lettres accrochées au salon, ou bien lorsque nous sommes ailleurs, et qu’on lui épelle, si elle a un trou de mémoire sur la forme de la lettre, il suffit de lui rappeler le nom de la chose dessinée pour que ça lui revienne. D’où l’intérêt d‘introduire les lettres une par une, pour que l’enfant ait le temps d’assimiler.

Je me suis inspirée de la pédagogie Steiner mais je n’y ai pas associé une histoire pour chaque lettre, seulement nous avons choisi des mots qui nous parlent, qui font partie de notre vie. Pour le B de Bonnet, Oléia a ajouté “Barbie” en dessous et sous le E de Eléphant, “Elsa” (La Reine des Neiges). Pour le K, le L et le O, j’ai dessiné les enfants : Keyo, Loueï et Oléia.

Steiner, comme Montessori, Freinet et toutes les pédagogies pensées pour des écoles avec des grands groupes d’enfants ne doivent rester, à mon sens, que des inspirations quand on fait l’école à la maison. Notre façon d’imbriquer les apprentissages à notre vie nécessitent une pédagogie naturelle, vivante comme peut l’être celle de Charlotte Mason.

N’oubliez pas de dessiner, de jouer, d’inventer vos propres supports, de vous inspirer d’abord de votre vie pour plus de simplicité, de slow éducation. Ils sont petits, profitons-en 🙂

L’éducation est une atmosphère, une discipline, une vie.

Charlotte Mason