Il y a 3 semaines, j’ai désinstallé Instagram de mon téléphone presque sur un coup de tête. En fait, cela faisait un moment que l’idée me trottait dans le cerveau mais je n’avais pas encore osé. Il y a quelques mois, j’ai commencé par Facebook. Je ne supportais plus cette attraction et la perte de temps à scroller à l’infini. Alors certes, ce réseau social m’a permis de découvrir pas mal de choses, de suivre des groupes et garder contact avec des personnes que je ne vois jamais. Mais j’ai eu besoin de réduire mon temps passé sur les écrans.
J’ai mis plus de temps à désinstallé Instagram car je n’étais pas encore prête. J’aime ces photos, suivre certains comptes inspirants et mon entourage. C’était aussi un moyen d’avoir des nouvelles, voir les bébés des uns et des autres grandir, garder un lien. Mais j’ai continué à cheminer dans mon besoin de faire une detox des réseaux et Instagram me prenait encore trop de temps : je publie souvent, passe moins de temps sur ce blog à écrire des articles de fonds (ou plus superficiel comme celui-ci), j’ai le réflexe plusieurs fois dans la journée d’aller jeter un coup d’oeil qui s’éternise et j’y perdais certaines de mes soirées. De tout cela découlaient plusieurs choses : j’étais moins à l’écoute des enfants, je mettais plus de temps à terminer des livres, je montrais le mauvais exemple (alors qu’on demande aux enfants de réguler leur consommation des écrans, j’étais incapable de réguler la mienne), et j’étais là sans être là.
Aujourd’hui, dans notre monde multi-écrans, je trouve que cela pose un véritable problème de gestion des relations. En fait, on se trouve en permanence en présence de personnes qui ne sont pas vraiment dans notre vie. Et les personnes qui sont vraiment dans notre vie sont ignorées. On vit avec les absents, on passe à côté des présents. Oh je vous vois venir, vous allez me dire « encore une autre qui fait sa relou et qui n’arrive pas à vivre avec son temps. » Peut-être.
J’ai juste atteints mes limites. Pourtant, avant cela, j’avais déjà énormément fait de tris dans les personnes qui je suivais pour ne pas avoir trop de posts sur mon accueil afin d’éviter d’y passer plus de temps, j’avais enlevé les notifications, je me forçais à ne pas regarder mon téléphone avant le début d’après-midi… Mais ça ne m’a pas évité d’aller droit vers le besoin de faire une pause tout de même.
Alors je ne dis pas que je ne vais pas y revenir. Mais seulement, j’ai besoin de m’en éloigner un peu pour prendre le temps d’être vraiment avec les gens qui font partie de ma vie réelle, notamment mes enfants qui ont besoin d’une pleine attention du matin au soir.
Depuis que j’ai arrêté les réseaux sociaux, je suis plus à l’écoute, j’ai retrouvé du temps pour lire, pour penser, pour m’ennuyer (et l’ennui amène des réflexions, des idées…). D’un point de vue organisationnel, mes journées se déroulent mieux. Je n’ai plus « d’absence ». Les réseaux sociaux créent un truc vraiment bizarre, ils nous déconnectent de nos corps. Physiquement nous sommes là, mais c’est comme si nous n’étions plus habités, que notre âme était ailleurs. Je me fâche moins contre les enfants car je n’ai plus la sensation qu’ils m’empêchent d’avoir un « moment de tranquillité » sur mon téléphone. Couper aussi de tous les comptes que je suivais, aussi inspirants soient-ils, me fait aussi du bien pour ne pas tomber dans le piège de la comparaison. Trop d’idées tuent les idées, trop d’inspiration tue l’inspiration. On passe notre temps à « screenshoter », sauvegarder des images, qui finalement tombent dans l’oubli car au lieu de les réaliser nous en « screenshotons d’autres ». C’est le principe de la consommation : toujours plus.
Actuellement, je lis l’ouvrage de Kim Jonh Payne « L’autorité bienveillante ». Il aborde aussi la question des écrans à un moment, entre plein d’autres choses. J’ai vraiment besoin de redevenir un parent responsable, qui « gouverne » correctement, avec constance, calme, amour. J’arrive à un moment, surement à cause de Loueï en plein « Terrible Two », où j’ai besoin de réinstaller des bonnes routines, cadrer un peu plus notre façon de vivre afin d’apporter plus de sécurité aux enfants. Que ce soit au quotidien, dans ma façon de communiquer avec eux ou même ces histoires de coucher et de réveils nocturnes. J’ai envie que cela change. Je suis donc au taquet de fou : je lis Kim John Payne et me booste pour améliorer le sommeil de mes deux bambinas grâce à la coach en sommeil Brigitte Langevin. Bon, c’est pas dit qu’on y arrive. Mais j’ai l’objectif en ligne de mire.
Mis à part tout ça, depuis notre seconde inspection, on a bien soufflé. Il a fait un temps tellement pourri aussi que nous avons réduit les activités, prenant plus le temps de glander en famille. On a repris un peu le travail avec Keyo en début de semaine, pour le plaisir.
J’ai aussi eu la chance de recevoir le livre de Pascale Bougeault que j’avais référencé sur ma seconde liste de livres aux héros noirs ou métis : « De quelle couleur es-tu ? ». Je suis trop trop contente, il est magnifique, semblable à un feu d’artifice, et il a vraiment plu aux enfants. C’est un livre tout simple qui amène à parler des différences de couleur de peau mais avec beaucoup de joie et d’humour. Je ne sais pas vous, mais, mes enfants à moi ne sont pas d’accord avec le fait de dire que leur papa est noir et leur maman blanche. « Noir c’est pas comme ça, blanc c’est pas comme ça ». On est plutôt marron et beige clair. A la fin du livre, nous nous sommes amusés à chercher de quelle couleur nous étions et également la couleur de notre entourage : cacahuète, pâte à tartiner, chamallow, pain d’épice, chocolat, biscuit de Noël… Que de gourmandises 🙂
Et sinon, comme vous le voyez peut-être derrière cette photo de Loueï, nous recommençons à vivre au milieu des cartons et des meubles qui se démontent petit à petit. Un nouveau déménagement se profile à l’horizon. Mais j’dis ça, j’dis rien 🙂
A très vite !
Magnifique geste que tu fais là. Tu écoutes ton besoin. Et c’est ce qui importe. Je ressens exactement la même chose, vis à vis du manque de patience, de cette impression d’être « ailleurs », et de m’énerver quand je n’avais pas le temps d’y aller, et tout le reste. J’aimerai pouvoir supprimer fb (mon profil) mais ma page photo y est lié et nous avons un groupe IEF mayenne pour l’organisation de sorties ou autres.
Instagram est différent, j’y est rencontré des personnes merveilleuses en accord avec nos valeurs que nous avons eu la chance de rencontrer parfois, lors de nos déplacements/vacances en France.
Mais depuis quelques mois cette prise de conscience m’a fait changer dans ma pratique. Depuis leur option (ou j’ai pu me rendre compte du temps passé sur IG) comme un petit challenge à moi même j’ai mis un temps max et petit à petit je l’ai diminué. J’ai divisé par 5 le temps moyen passé. Et grace à ça je me suis lancée dans la pratique de la guitare. Cela m’encourage à y passer moins de temps, pour pouvoir jouer ou comme toi lire davantage. Il m’arrive même de ne plus y aller. Mais d’y revenir plus en conscience. Et oui de ne plus shooter tout ces supers posts, mais d’observer mes enfants et de faire en fonction d’eux et non ce qui marche chez les autres. J’avais aussi penser supprimer IG et plus ecrire sur le blog. Mais je m’étais dit que cela prendrai aussi du temps. La réflexion est toujours là, mais pour le chemin est sinueux, va savoir. En tout cas je continuerai de te lire avec plaisir par ici. Et bon courage pour votre déménagement.
Merci Jackie pour ton message, WordPress avait mis ton commentaire dans les indésirables. Heureusement que je suis allée vérifier… Ces derniers temps je n’arrivais plus à aller sur Instagram en conscience comme tu le dis, je n’ai ressenti que de la perte de temps. L’important c’est de faire ce qui nous fait du bien comme tu le dis très bien 🙂
Comme souvent tes réflexions m’inspirent. Ça fait un moment que me trotte cette envie de déconnecter des RS et reprendre du temps pour lire, ainsi que montrer le bon exemple à mes enfants avant qu’il ne soit trop tard ! Et ce livre a l’air super chouette !!
Comme souvent tes réflexions m’inspirent. Ça fait un moment que me trotte cette envie de déconnecter des RS et reprendre du temps pour lire, ainsi que montrer le bon exemple à mes enfants avant qu’il ne soit trop tard ! Et ce livre a l’air super chouette !!
Pour moi, c’est important d’écouter ce que son ressent ! Tu sais Tim régulièrement coupe tout les réseaux sociaux. Vous avez raison et c’est sain je trouve d’arriver à le faire… Je ne crois pas que notre génération soit accro de la façon, nous n’avons pas la même utilisation. D’abord parce que la plupart du temps, on n’arrive pas à comprendre comment ça marche vraiment, et ensuite je ne sais pas mais moi, je ne ressens pas ce besoin de couper. j’y passe du temps mais pas tant que ça et surtout, c’est toujours avec les gens que j’aime et qui sont loin et du coup je remercie que ça existe ! Toi tu as tes enfants et ce n’est pas rien et je n’ai pas cette expérience d’avoir des enfants petits avec les réseaux sociaux, j’imagine qu’effectivement ça doit être compliqué ! Du coup, on pourra se parler plus au téléphone ! Bon courage pour les cartons…gros bisous
Oui tu as raison ! Et puis c’est quelque chose que je ressens maintenant car je n’arrive pas à tout gérer mais il y a eu d’autres moments où je me sentais mieux avec tout ça. Bisous Cathy !
Oui tu as raison ! Et puis c’est quelque chose que je ressens maintenant car je n’arrive pas à tout gérer mais il y a eu d’autres moments où je me sentais mieux avec tout ça. Bisous Cathy !
Pour moi, c’est important d’écouter ce que son ressent ! Tu sais Tim régulièrement coupe tout les réseaux sociaux. Vous avez raison et c’est sain je trouve d’arriver à le faire… Je ne crois pas que notre génération soit accro de la façon, nous n’avons pas la même utilisation. D’abord parce que la plupart du temps, on n’arrive pas à comprendre comment ça marche vraiment, et ensuite je ne sais pas mais moi, je ne ressens pas ce besoin de couper. j’y passe du temps mais pas tant que ça et surtout, c’est toujours avec les gens que j’aime et qui sont loin et du coup je remercie que ça existe ! Toi tu as tes enfants et ce n’est pas rien et je n’ai pas cette expérience d’avoir des enfants petits avec les réseaux sociaux, j’imagine qu’effectivement ça doit être compliqué ! Du coup, on pourra se parler plus au téléphone ! Bon courage pour les cartons…gros bisous
Oui tu as raison ! Et puis c’est quelque chose que je ressens maintenant car je n’arrive pas à tout gérer mais il y a eu d’autres moments où je me sentais mieux avec tout ça. Bisous Cathy !
Oui tu as raison ! Et puis c’est quelque chose que je ressens maintenant car je n’arrive pas à tout gérer mais il y a eu d’autres moments où je me sentais mieux avec tout ça. Bisous Cathy !
Très bel article qui pousse réellement à la réflexion et au changement . Merci encore ❤
Très bel article qui pousse réellement à la réflexion et au changement . Merci encore ❤
Bonjour
I y a quelques années, créatrice de la marque OmamaWolf, je vendais mes petites figurines en ligne à grands renforts de posts journaliers sur Facebook et Instagram. J’étais infiniment reconnaissante envers toutes ces personnes qui me suivaient, me soutenaient…Je pouvais vivre de mon Art…Quel accomplissement pour moi…Puis je me suis mise à m’inquiéter, me remettre en cause lorsque la photo n’obtenait pas le nombre de « J’aime » attendu, je croulais sous les mails en attente de réponse, je passais des heures sur mon téléphone à passer en revue mes notifications, les commandes, les demandes spéciales. Je passais de moins en moins de temps dans mon atelier, mon inspiration agonisait. Mais ce sont mes enfants qui en ont le plus souffert…J’étais là mais sans l’être…Puis un jour, j’ai craqué….Je venais de modeler, peindre et emballé 180 figurines en 5 jours, je ne dormais plus que 4 heures par nuit, une tendinite monumentale me paralysait le bras droit. J’ai envoyé mes dernières commandes. J’ai supprimé mes pages Facebook et Instagram (après moult recherches pour obtenir la suppression definitive de mes comptes et non temporaire!) J’ai fermé mon atelier, mon autoentreprise et j’ai respiré un grand coup! Retour à la vie sans filtre! Je me sentais convalescente comme après un grave accident….Je redevenais la maman de mes deux louveteaux, sans vie virtuelle trépidante, sans followers, sans compte à rendre…Une délivrance…
Depuis septembre 2017, nous avons choisi de vivre en apprentissages libres, de faire l’ecole buissonnière pour longtemps et de nous exiler dans le quartier très vert d’une petite ville de Hongrie. Nous savourons cette nouvelle vie si douce, si libre…Quel cadeau…En janvier j’ai ouvert un nouveau compte Instagram…Pourquoi pas finalement…La vie des Homeschoolers américains y est si joliment agencée, ils sont si studieux et appliqués…Ils sont tellement inspirants…Je me suis mise à documenter notre nouvelle vie via mon compte Instagram, des arrêts sur image presque parfaits dont l’esthétique me ravissait.
Puis, il y a eu ici aussi cette remarque spontanée de mon aîné qui a 10 ans. Nous observions notre première couleuvre, rencontre magique au bord d’un petit étang. Mon grand s’est alors empressait de me dire: « Vite, Maman, fais une photo! Tu la mettras sur Instagram! » Cela m’a fait un drôle d’effet…Un vrai choc…Je lui ai répondu que non, que cette première couleuvre, je ne voulais la regarder qu’avec mes yeux et la garder en mémoire sans photographie…
Le soir même, j’ai fait le ménage moi aussi…J’ai supprimé de mon téléphone ces applis chronophages dont nous pouvons simplement nous passer. Instagram a fini à la poubelle…C’est terminé…Mon téléphone est redevenu un téléphone. Il est posé dans la cuisine. Il sonnera quand il sonnera, il me servira à joindre mes proches si j’en ai envie. Point. J’ai ressorti mon Canon, bien plus encombrant. Et je me suis remise à dessiner tout le temps comme lorsque j’étais enfant, comme mes enfants finalement.
Restons humains, profondément reliés au monde qui nous entoure par nos 5 voire 6 sens…Me débrancher de la grande sphère virtuelle m’a permis de comprendre que je suis un Homo Sapiens, rien de plus et c’est très bien…
Pardon pour la longueur de ce commentaire très autocentré…Et mille mercis de poser vos si jolis mots là où il faut…
Bien à vous
Ps: comment vont vos mantes religieuses? Mes garçons auraient adoré! Ils tiennent un blog sur la nature si cela intéresse vos enfants lesfrerescrapauds.blogspot.com
Merci
Merci pour ton témoignage, wordpress l’avait mis dans les indésirables… Ton expérience est hyper intéressante et tout ces échanges me donnent envie de tirer un trait définitif sur Instagram. Nos mantes religieuses vont très bien (il en reste 2), elles grandissent bien. Je vais aller regarder le blog de tes garçons de ce pas:) Merci à toi
Heureuse de te lire ici, effectivement, j’avais remarqué que tu ne publiais plus sur Insta. Tout ce que tu écrit sur les réseaux sociaux, je le partage, cette sensation de passer à côté de notre vie, de perdre tout son temps précieux et que de se couper des enfants qui me voient trop souvent sur mon téléphone. J’ai réussi à me sevrer de Facebook mais pour le remplacer sur Insta et Instagram clairement, j’y passe trop de temps, j’ai mis une alerte qui me dit quand je dépasse le temps que je souhaite y passer, mais souvent je l’ignore, cela sert à rien en fait… Merci pour ton partage, je me motive à enlever instagram de mon téléphone, et c’est pas facile, quelle addiction 🙁
Heureuse de te lire ici, effectivement, j’avais remarqué que tu ne publiais plus sur Insta. Tout ce que tu écrit sur les réseaux sociaux, je le partage, cette sensation de passer à côté de notre vie, de perdre tout son temps précieux et que de se couper des enfants qui me voient trop souvent sur mon téléphone. J’ai réussi à me sevrer de Facebook mais pour le remplacer sur Insta et Instagram clairement, j’y passe trop de temps, j’ai mis une alerte qui me dit quand je dépasse le temps que je souhaite y passer, mais souvent je l’ignore, cela sert à rien en fait… Merci pour ton partage, je me motive à enlever instagram de mon téléphone, et c’est pas facile, quelle addiction 🙁
Merci Jackie pour ton message, WordPress avait mis ton commentaire dans les indésirables. Heureusement que je suis allée vérifier… Ces derniers temps je n’arrivais plus à aller sur Instagram en conscience comme tu le dis, je n’ai ressenti que de la perte de temps. L’important c’est de faire ce qui nous fait du bien comme tu le dis très bien 🙂
Merci pour ton témoignage, wordpress l’avait mis dans les indésirables… Ton expérience est hyper intéressante et tout ces échanges me donnent envie de tirer un trait définitif sur Instagram. Nos mantes religieuses vont très bien (il en reste 2), elles grandissent bien. Je vais aller regarder le blog de tes garçons de ce pas:) Merci à toi