Cela fait presque deux mois que je n’ai rien écrit par ici. J’ai presque un peu peur de ne pas trouver les mots. Un blog c’est pas comme le vélo… si ? Ces derniers temps, j’ai la tête en ruine, les nuits hâchées, vraiment très hâchées, je jongle toute la journée entre l’infinie liste des choses à faire et le blog est passé looooiiiin derrière les enfants, mon petit boulot et le tourbillon de la vie.

Je suis fatiguée, épuisée même. Souvent, on me demande comment je fais pour tout gérer. Mais je ne gère pas tout justement, je fais des choix. Et puis, parfois, je me demande si j’ai encore beaucoup de choses à dire par ici. En écrivant, j’ai l’impression d’enlever des pans de ce que je suis sans jamais arriver à atteindre la vérité.

En novembre, je suis toujours un peu comme cela. Recroquevillée sur moi-même, avec l’envie de rien et surtout pas de l’extérieur. A quoi bon de toute façon ? Arriver à discuter avec d’autres adultes pendant 5 minutes avec les 3 enfants à surveiller est déjà un tour de main admirable.

Récemment, j’ai participé à une journée de co-écoute. C’était bien. J’ai pleuré 10 minutes et en pleurant je me suis rendue compte que je n’avais plus pleuré depuis un très long moment. Et pourtant ce que ça fait du bien de lâcher ses émotions. Mais je suis comme un robot, blindée jusqu’à l’os, la colère prend le pas et rien ne vient casser l’épaisse muraille de glace, même pas moi. Je n’arrive plus à me connecter à mes émotions.

J’aimerais pleurer pendant une journée entière puis dormir une nuit entière sans interruption et dans le silence le plus total. Quel programme n’est-ce pas ?! Mais quel lâcher prise il faut pour accepter de ne plus rien contrôler, de ne plus minuter chaque activité, de ne plus être ce roc inébranlable qui porte la Terre sur ses épaules, accepter que sa vie se casse carrément la gueule sans même chercher à se relever. Rester au fond du trou et se lamenter jusqu’à trouver la paix du vide.

Oublier le temps, oublier l’espace. Tout oublier. Pendant 24h. Ou une semaine. Je risquerai d’y prendre goût. Peut-être que j’aimerais rester là une éternité. Plongée dans le noir. Ne rien devoir à personne, ne plus penser aux obligations, au besoin d’argent, au paiement des factures, aux plannings, à l’heure du diner ou du coucher qu’on n’arrive jamais à tenir, au linge… aaaah ce linge, si on pouvait vivre nu franchement, ça faciliterait vraiment la vie des mères de famille.

En fait, j’aimerais être une sorte d’ours… Et je devais être une oursonne dans une autre vie. Je me sens en hibernation totale. Maman ours ça me va carrément bien comme surnom en ce moment mais bon j’ai joué la carte des oiseaux sur le blog alors plutôt que l’hibernation, mon truc ça devrait plutôt être la migration. Oui c’est ça : partir en voyage là où il fait chaud, bien bien au sud et me la couler douce sur la plage. Ah si seulement ^^

Sur ces jolies images, je file au lit rêver de cocotiers et de sable fin.

A un de ces jours 🙂

Maeva