A l’occasion des 1 an de Loueï dans quelques semaines, je vais publier différents articles où je donnerai mon avis sur différentes facettes de mon « style » de maternage, que certains appellent « proximal » d’autres « style de blédarde » (Jamila si tu me lis ^^). 

Au programme : couches lavables, HNI, DME, les dents, le cododo, l’allaitement, la motricité libre, le portage… Il y a certaines thématiques que j’ai déjà abordé ici et cette fois-ci je parlerai de la façon dont j’ai procédé avec Loueï.

(Petite aparté : vous commencez à me connaître, je ne suis jamais extrême et tranchée dans mes positions, je pense que chacun fait comme il le veut et comme il le sent. Sur ce blog, je ne fais que témoigner de mes expériences de maman et ce n’est pas parce-que je parle de couches lavables ou de HNI que je suis pro « quoi que ce soit ». J’aime énormément les couches jetables soit dit en passant. Donc, je suis pro « faites comme bon vous semble » et si jamais vous avez des questions, je suis là !)

Bref, revenons à nos moutons.

Concernant les couches lavables, j’avais déjà un peu commencé avec Oléia mais j’étais peu équipée et finalement j’ai démarré assez tard tout en la laissant de toute façon beaucoup plus fesses à l’air.

L’objectif de cet article n’est pas d’encensé les couches lavables, je serai la plus honnête possible.

Lorsque Loueï est née, j’avais davantage envie de pratiquer l’HNI – j’y reviendrai très prochainement – ce que j’ai fais au début en utilisant aussi des couches jetables, surtout la nuit. Après la naissance, les bébés ont beaucoup de selles et je n’étais pas prête à affronter la création d’une nouvelle montagne de linge dans ma maison. C’était déjà les Andes dans certaines pièces, je n’étais pas prête à gravir l’Himalaya ^^

De plus, je trouvais que le coût pour s’équiper restait tout de même assez important. Même si on peut lire sur plein de sites que les couches jetables reviennent à un coût de plus de 3000 euros pour 3 ans, contrairement à 500 euros environ pour les lavables, je n’étais pas sûre et certaine de l’exactitude des calculs qui ne prenaient pas en compte le coût de l’eau et de l’électricité pour faire tourner une machine de couches tous les deux jours sans parler du temps que l’on passe à étendre et attendre que cela sèche, puis de plier, de ranger et recommencer.

Comment je me suis équipée

Mais comme le hasard fait bien les choses, une amie dont les enfants étaient grands, nous a donné (donné = gratuité) deux sacs remplis de couches lavables. Elles avaient bien servies mais étaient, pour la plupart, encore en bon état et donc utilisables.

J’ai démarré l’utilisation des couches lavables quand je me suis sentie prête. Un jour, nous finissions le paquet de couches jetables, c’était un dimanche, les magasins étaient fermés et j’ai décidé à ce moment-là qu’on en achèterai plus. Loueï devait avoir 2 mois, plus ou moins.

Les couches lavables présentes dans le sac étaient de différentes marques et il y avait beaucoup de TE1 Bumgenius, l’élastique un peu fatigué.

J’ai donc regardé un peu sur le bon coin car je n’avais pas encore de couches lavables pour la nuit. J’ai trouvé une super annonce et la dame qui vendait ses couches a été de super bons conseils. Pour 40 euros, j’ai eu une dizaine de couches, dont trois pour la nuit. Elles étaient toutes en super état.

Je n’ai quasiment rien acheté en neuf (juste une couche bbies et une surcouche Ecomome) pour tester.

Où je me suis renseignée

J’ai beaucoup regardé sur les blogs et les sites, j’ai une amie qui a utilisé des couches lavables pour son fils et elle m’a été aussi de bons conseils. Puis il y a eu aussi cette dame du bon coin, vraiment cool.

Les avantages

  • Même si je pense que les vendeurs de couches lavables ont accentué la différence de coût entre le jetable et le lavable, je pense que les lavables restent quand même une belle économie. Sachant que les couches peuvent servir à un deuxième et un troisième enfant (voire plus : bon, il faut prendre en compte que les couches fatiguent aussi, les élastiques ne serrent plus, les scratch ne scratchent plus…), et on peut aussi trouver des couches d’occasion sur le bon coin, ou se les prêter entre copines de couches lavables ^^
  • Comme son nom l’indique, la couche lavable se lave ! Du coup, en déplacement (même si je privilégie les jetables pour pas trop emmerder les gens chez qui je vais avec des machines), avoir deux-trois couches lavables dans le fond du sac peut sauver des vies ^^
  • Pas de cacas qui remontent dans le dos (très très bon point)
  • Le meilleur avantage : la poubelle se remplit moins vite (beaucoup moins vite).
  • Avec des bonnes couches de nuit, j’ai eu moins de fuite qu’avec les lavables.
  • Moins de risque d’érythème fessier (la solution idéale étant de laisser bébé cul nu de toute façon quitte à ce qu’il nous fasse caca dessus ^^) : de toute façon, il faut changer bébé souvent dans tous les cas.
  • Les couches lavables sont super jolies et confortables. Elles n’empêchent pas du tout bébé de se mouvoir comme j’ai pu le lire je ne sais plus où. La première fois que j’ai mis une couche de nuit, ça m’a fait bizarre mais j’ai fini par m’habituer. Je trouve même que les jetables font plus « transpirer ».

Les inconvénients

  • Il y a plus de machines à faire tourner, ça c’est évident. Et plus on est de fou à la maison, plus ça se ressent. Je peux vous dire qu’à 5, ça tourne tous les jours au risque de mourir noyer sous les culottes.
  • L’hiver, le radiateur est mon meilleur ami, et l’été c’est le tour à mon balcon ensoleillé. Entre les deux saisons, je râle et je rêve d’un sèche-linge. Un jour peut-être…
  • J’ai moins aimé les TE1 que j’ai trouvé plus propices à la fuite. Globalement, les effets bébé au sec avec le polaire entrainent des fuites sauf si la couche est enveloppée d’une bonne surcouche
  • En déplacement, j’utilise des jetables pour plus de praticité
  • Le PUL ça pue, mais on s’y fait
  • Il ne faut pas avoir peur de mettre ses mains dans la merde (je le dis comme je le pense) : les bébés nourris au sein font des cacas très solubles sous le jet d’eau de la douche, puis au moment de la diversification ça se complique. Personnellement, je n’utilise pas de voile de protection car cela irrite les fesses de ma fille, donc un petit coup de PQ pour enlever le plus gros puis je passe sous le jet pour prélaver avant de mettre la couche dans la poubelle à couche
  • Les couches lavables restent un investissement, surtout en neuf

Mes conseils

  • achetez les couches lavables d’occasion en faisant bien attention à leur état (par exemple au mildiou qui est un champignon qui attaque les tissus)
  • Les couches d’occasion ont déjà été utilisées du coup elles sont plus absorbantes je trouve. Par contre, elles peuvent être un peu abîmées. Il faut trouver la bonne occasion.
  • Pour les bébés nourris au sein, privilégiez les couches classiques, c’est à dire la couche en coton/chanvre/bambou + la surcouche en PUL à goussets (voire double goussets). C’est liquide comme du pipi et les TE1 résisteront moins à la marée haute.
  • Fuyez les effets bébé au sec (je trouve que ça entraine beaucoup de fuite) et dans tous les cas, que ce soit TE1, 2, 3, couche classique, choisissez des couches avec des bons goussets.
  • Equipez-vous d’une poubelle à couches à la maison et d’un sac à couches pour y mettre les couches souillées lorsque vous êtes dehors
  • On peut utiliser des surcouches en laine à la place du PUL
  • Achetez différentes marques et non pas un lot tout-en-un de la naissance à 3 ans avec la même marque : les couches ne sont pas cousues de la même manière, selon les cuissots de bébé, il y en a qui iront et d’autres pas. De plus, les couches évolutives ne plaisent pas à tout le monde.
  • Concernant les machines, il m’arrive de mettre les couches à tourner avec d’autres choses dans le linge. De préférence, des vêtements ou serviettes qui ne craignent pas les 60 degré.
  • La lessive au savon de Marseille faite maison peut encrasser les couches et les rendre moins absorbantes… Je l’utilise quand même mais de temps en temps, une grosse machine à 90 (sans les surcouches en PUL) avec du bicarbonate ou pecarbonate et une bonne dose de vinaigre blanc permet de les décrasser
  • Si vous avez un sèche-linge, vous avez de la chance, utilisez-le ^^
  • Habillez votre enfant avec des vêtements un peu plus larges et élastiques car les couches font un plus gros popotin. De toute façon, c’est mieux pour son confort et lui permettre de se mouvoir que vous utilisiez des lavables ou des jetables.
  • Pour réduire les coûts, vous pouvez utiliser des langes à la place des inserts. Moi c’est ce que je préfère. Pour résoudre mon soucis avec les TE1 ou couche avec effet bébé au sec, je place maintenant un lange ou un insert en coton dessus et non pas dans la poche : plus de fuite car le pipi est absorbé tout de suite. Oui bébé sent que c’est mouillé mais en même temps je me dis que c’est peut-être mieux qu’il sente ce qu’il élimine, il peut prévenir ses parents qu’il est gêné et ça aidera sûrement la période de propreté.
  • Mes marques préférées : My Little Rose et Babycadabra qu’on ne trouve plus que d’occasion et c’est vraiment dommage. La meilleure couche que j’ai pour la nuit est une My Little Rose. Il y aussi les Lulu Nature et les Kiddybips qui sont des couches classiques et qui nécessitent une surcouche (appelée aussi culotte de protection)
  • Mon combo parfait : les surcouches/culottes de protection avec des langes en guise d’inserts. Pas de fuites,  ça coûte moins cher, les surcouches en PUL sèchent vite, peuvent même se réutiliser deux ou trois fois avant le lavage et les langes sèchent très vite aussi.
  • Je mets aussi des culottes d’apprentissage à Loueï quand on est à la maison, une idée à creuser pour les 1 an et plus 🙂
  • Et surtout, n’ayez pas peur des couches lavables et testez par vous-même ! Démarrez avec deux-trois couches puis agrandissez la collection petit à petit.

Quelques liens :

  • Pour les langes, les moins chères que j’ai trouvé c’est chez Ecopitchoun
  • Pour les curcouches, chez Sarah Mingici ou ici (pour avoir seulement la culotte de protection, il suffit de commander seulement la couche, sans les inserts)
  • Un article écrit par une maman de 7 enfants et qui a utilisé les couches lavables sûrement un peu trop longtemps ^^ J’ai bien ri.