Depuis que je suis devenue maman, j’ai beaucoup changé. J’ai avancé sur mon chemin. Un chemin qui prend la direction d’un plus grand respect pour la vie, d’une extrême bienveillance avec mes enfants et avec ceux qui m’entourent, d’une attitude positive et sage qui préfère écouter plutôt que parler, d’un esprit artistique doué pour l’observation (oui oui savoir observer est un art), pour la joie, pour la paix. Sur mon chemin, j’ai rencontré des centaines de petits cailloux, certains plus gros que d’autres, d’autres plus petits… mais plus coriaces aussi parce-qu’ils ont un peu tendance à se coincer sous la semelle. Sur mon chemin, j’ai beaucoup réfléchis, j’ai rencontré des petits lutins et des bonnes fées qui ont cheminé un peu avec moi et m’ont bien aidée aussi. Parfois, j’ai fais des petits détours, je me suis un peu perdue, je suis revenue au même point. C’est que ce chemin n’est pas d’une extrême simplicité, il est un peu sinueux et un peu traitre parfois, on croit qu’on est toujours sur le bon alors qu’en fait on a bifurqué.

Le chemin est long. Plus long que la direction et plus important aussi. Ce qui compte c’est lui, c’est ce chemin, pas la direction, pas d’être déjà arrivé. L’important c’est comment on arrive à avancer vers notre direction avec tout ce que nous sommes, avec tous nos petits et gros cailloux mais aussi nos petits lutins et nos bonnes fées. Nous n’avons pas tous pris le même chemin, mais nous avons tous à peu près la même direction, nous aspirons tous à être heureux et bienveillant, nous aspirons tous à une vie pleine de joie et à être les meilleurs modèles pour nos enfants. Ce qui compte avec ce chemin, c’est qu’il nous appartient.

Depuis que je suis devenue maman, je ne sais pas vraiment combien de kilomètres j’ai parcouru, et combien il m’en reste à faire. Ce qui compte c’est là où je suis et ce que je fais pour être là où je serai demain. Mon chemin est aussi libre que moi et aucune voix ne peut me chuchoter comment je dois y avancer. Parce-qu’il m’appartient. Coupons à travers bois, marchons à travers champs, sautons dans les flaques, enjambons les rivières, grimpons sur les pierres et laissons-nous le temps de grandir, peu importe l’âge que nous avons déjà. Soyons nos propres juges, ayons confiance en nos capacités, avançons comme nous pouvons sur ce chemin.

Je suis maître de mon destin ; Et capitaine de mon âme.”
William Ernest Henley