J’en parlais dans mon précédent article, les livres vivants auront une place de choix tout au long de notre première année en IEF. Quand on lit une histoire, on s’éveille. Et c’est juste cela dont nous avons besoin : être éveillé. S’intéresser aux choses qui nous entourent, se poser 1 000 questions, chercher des réponses et en trouver d’autres, être poussé dehors, vers l’inconnu, avoir le cœur qui boume, se planter, et recommencer… c’est ça vivre non ?

J’ai choisi des livres qui parlent de voyages et d’aventures, sûrement parce-que c’est ce qui me fait rêver en ce moment et que, du coup, j’aurai plus de facilité à habiter mes lectures. Découvrir des pays différents, des cultures différentes, des vêtements différents, des légumes différents, des animaux différents, des langues, des maisons, des cuisines différentes. J’ai envie de tout ça. Et je me suis dit que pour cette première année, cela pourrait faire un beau projet un peu structuré à présenter à l’inspecteur. Allier l’utile à l’agréable…

Une éducation bienveillante, tolérante, vivante. C’est tout ce que je souhaite pour mes enfants. Les histoires nous connectent. Il se passe quelque chose quand on lit un livre à un enfant. Vous avez ressenti vous aussi ? On se sent à la bonne place entrain de faire la bonne chose au bon moment. C’est pourquoi, cela fait plusieurs années maintenant que l’histoire du soir est un rituel indétrônable.

Voici nos 10 livres pour voyager cette année :

• Croc-Blanc de Jack London –> l’Alaska
• Kim de Rudyard Kipling –> l’Inde
• Le royaume de Kensucké de Michael Morpurgo –> le Pacifique
• Un endroit où grandir de Simon French –> l’Australie
• Le merveilleux voyage de Nils Holgersson de Selma Lagerlöf –> la Suède
• Le cavalier de Bagdad d’Odile Weulersse –> le Proche-orient
• A la dérive sur le Mississipi d’Aaron Chester –> les États-Unis
• Le tour du Monde en 80 jours de Jules Verne –> sur différents pays
• 20.000 lieues sous les mers de Jules Verne –> à la découverte des profondeurs des océans
• L’ile au trésor de R.L. Stevenson –> au départ d’un port anglais

A ces livres, s’ajoutent des lectures diverses comme Les contes de la rue Broca de Pierre Gripari, les feuilletons sur la mythologie grecque de Murielle Szac, Les contes des sages d’Afrique d’Amadou Hampâté Bâ et sûrement quelques autres romans vivants sur des thèmes que nous auront peut-être envie d’aborder au cours de l’année.

Un livre ça peut se délaisser pendant quelques temps pour mieux le retrouver par la suite. A ce propos, j’aime beaucoup une citation de Daniel Pennac : « Y’a deux raisons d’abandonner un livre. Soit il est absolument nul, c’est un amas de stéréotypes, on a lu 36 000 fois la même chose, on jette. Soit, au contraire, on sent que le livre nous résiste, et la prudence c’est de le ranger dans la bibliothèque et d’attendre de grandir jusqu’à lui. »

En ce qui concerne la narration, je suis d’avis de ne pas forcer l’enfant à résumer s’il n’en a pas l’envie. Lorsque je propose cet « exercice » si on peut l’appeler comme ça, c’est plus une manière pour moi d’être sûre qu’il comprend bien l’histoire. C’est aussi un moment d’échange. Selon moi, la lecture doit rester un moment privilégié de plaisir simple et sain. Sans questions. Sans attente. Une « lecture-cadeau » comme dirait Pennac (oui je l’aime et je suis en pleine relecture de « Comme un roman » ceci explique cela^^).

Éveiller à la culture étrangère c’est aussi faire acte de tolérance et de partage. Et quoi de mieux que de susciter l’envie d’apprendre une autre langue que la sienne que ce moyen-là ? L’étude de la géographie par l’étude des cartes et leur reproduction est aussi une activité encouragée par Charlotte Mason. J’ai trouvé un Atlas de poche peu cher d’occasion et nous avons le formidable livre CARTES aux éditions Rue du Monde. J’aimerais trouvé un livre sympa sur l’architecture dans le monde, mais je ne sais pas encore lequel… si vous avez des conseils, je suis preneuse !

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