Lorsqu’Oléia a eu un peu plus d’un an, j’ai choisi d’installer les matelas par terre comme les adeptes de la pédagogie de Maria Montessori peuvent le faire.
Cela a comme objectif de favoriser l’autonomie de l’enfant concernant son sommeil. Derrière les barreaux, l’enfant n’a, en effet, pas d’autres choix que de pleurer pour appeler ses parents soit parce-qu’il n’a pas sommeil, soit parce-qu’il est réveillé. Ou alors, il développera des stratégies, bien assez tôt, pour sortir de sa petite prison ^^
Keyo a eu le droit a son lit à barreaux jusqu’à ses deux ans. A ce moment-là, il me paraissait impossible de mettre son matelas par terre. Selon moi, il n’arriverait jamais à se coucher et il se relèverait tout le temps. Je crois qu’à cet époque, je n’avais pas encore saisi cette possibilité de faire confiance à l’enfant pour trouver son sommeil. Quitte à le laisser expérimenter la fatigue jusqu’à ce qu’il comprenne qu’elle lui soit nécessaire.
C’est compliqué car nous sommes différents et percevons les choses différemment à chaque étape de notre vie.
Oléia m’a donné cette confiance de parent en étant mon deuxième enfant. Avec elle, j’ai pu lâcher prise, voir que l’enfant est aussi en possession de ses moyens et qu’il faut lui faire confiance. J’en avais aussi marre que le coucher soit difficilement vécu, je n’ai absolument pas envie de contraindre l’enfant à dormir alors qu’il n’est pas fatigué.
Dans le cas où Oléia et Keyo montrent des signes d’agitation le soir, je les laisse un peu sauter sur le lit, faire des roulades, courir en riant, et généralement cela finit de les achever et leur montrer le chemin jusqu’à Orphée.
Bien sûr, mon expérience s’arrête à mes deux enfants. Je n’ai pas ce recul nécessaire pour assurer que le matelas au sol conviendrait à chaque enfant. Cela c’est à chacun de le ressentir.
Ici en tout cas, je n’y trouve que des avantages : il y a plus de place dans la chambre, Oléia peut se coucher et se lever seule (pratique la nuit !) et Keyo peut sauter sans risque de casser des lattes ! ^^
C’est rassurant de savoir que cette confiance peut venir peu à peu. J’étais persuadée que je ferais pareil avec notre fille mais à 13 mois, je crois qu’elle a encore Besoin d’un espace sécurisé pour s’endormir. Le moment du coucher n’est jamais contraint, c’est une fête pour elle, alors je culpabilise moins. Mais j’espère qu’elle et moi serons bientôt prêtes pour passer au matelas au sol.
Oh que oui ! Le principal c’est qu’elle aime aller dormir ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’enfants… Pour ma fille, j’ai senti qu’elle avait besoin de se coucher quand elle ressentait de la fatigue. C’est tellement agréable quand elle me prend la main pour que je l’accompagne se coucher 🙂
Je suis en train de réfléchir a faire de même pour mon joli dodu. Son lit a barreau dans lequel il ne veux plus dormir depuis presque 3 mois sert de coffre a couettes et couvertures. De toute façon il n’y a jamais beaucoup dormi, la nuit on a toujours cododoté. Son papa et moi sommes d’accord pour mettre son matelas sur le sol, on en a parlé mais rien n’a bougé. Peut etre que c’est nous les parents qui ne sommes pas prêts!
en effet cela dépend de l’enfant… mon cadet, qui a bientôt 3ans, refuse de quitter son lit à barreaux. Du coup nous attendons qu’il se sente prêt.
Je crois que ça dépend beaucoup des habitudes. Mon ainé a été habitué aux barreaux, il n’aurait jamais été à l’aise sur un matelas au sol ^^