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La plupart du temps, je le vois grand.

Mais il arrive que, parfois, quand je le regarde vraiment, je distingue encore son visage de bébé.

Ses grands yeux noirs.

Son petit nez rond.

Ses cheveux en bataille.

Ses plis dans le cou.

Quand je le regarde vraiment, je prends conscience du temps qui passe.

Ça peut me faire peur.

C’est allé si vite, j’ai l’impression de m’être trop plaint de ses nuits trop courtes, de l’avoir laissé trop vite, trop petit, de ne pas avoir assez profité de le regarder grandir.

Et maintenant il nous parle presque comme un ado.

Quand je prends un peu de recul sur ces journées trop speed et fatigante,

Quand je le regarde vraiment,

J’ai une tendresse qui se déploie jusque dans mes doigts.

Le cœur qui me serre et les larmes qui montent.

C’est qu’on en a vécu des choses lui et moi.

Dans le tourbillon de la vie.

Et quand parfois j’ai l’impression de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez bien pour lui,

Le regarder vraiment suffit.

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