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Alors, les semis c’est toute une histoire ! Je rappelle que je suis novice en la matière, je m’intéresse depuis peu à la permaculture et jardine dans un jardin partagé et sur mon balcon. J’ai décidé d’acheter des semences bio, non-hybrides afin de pouvoir récupérer les graines des futures plantes et ainsi les réutiliser sans avoir besoin d’en racheter. L’investissement est un peu plus élevé au départ avec ce type de graines mais c’est normal, ce sont des vraies graines contrairement aux hybrides qui nécessitent d’être rachetées chaque année. C’est triste mais les grands semenciers qui vendent de la graine hybride ont vraiment foutus en l’air tout ce qu’il y avait de plus naturel dans le fait de faire pousser une plante, c’est-à-dire d’en manger le fruit et d’en récupérer les graines. Cela n’est pas possible avec des variétés hybrides, de la plante poussée vous ne pourrez pas faire pousser les graines.

Voilà, donc j’encourage ceux qui veulent faire leurs propres semis à investir dans des graines, certes plus chères à l’achat mais que vos enfants, petits enfants, arrières petits enfants hériteront.

Finalement, planter une graine n’est pas très compliqué, il suffit d’un contenant, de billes ou petits cailloux dans le fond pour drainer et de la terre. Au bout de quelques jours ou semaines, on voit apparaître une petite tige verte qui se déploie et ça rend tout fière. On a réussi à passer le cap de la bonne température et du bon arrosage (ni trop peu, ni pas assez). Pour chaque graine, c’est différent. Je l’introduisais ici, certains semis se font directement dans la terre, en place à l’extérieur, d’autres ont besoin de chaleur ce qui nécessite d’avoir une serre ou bien un peu de place chez soi.

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Dans le jardin partagé, nous n’avons pas de serre, du coup on prépare les semis au chaud : tomates, concombre, aubergine, courgette, poivrons, rhubarbe et aromates (thym, basilic, ciboulette, aneth). Ca prend de la place et on n’a pas toujours la capacité à répondre aux besoins des semis. C’est qu’ils sont un peu gnangnangnan, il leur faut de la chaleur et en même temps de l’humidité et en même temps beaucoup de lumière. Alors même si j’ai trouvé le meilleur emplacement, plein sud, derrière les baies vitrées du salon avec un radiateur juste à côté, ça n’a pas empêché mes semis de « filer ».

Cela veut dire qu’une fois la petite tige déployée, elle monte, monte, monte, (couleur blanche) sans qu’aucune autre feuille ne pousse. J’ai mis un peu de temps à comprendre qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. La première fois, j’ai perdu tout mon bac à poireaux et oignons. Je pensais que c’était à cause de la terre. Mais non, ils n’avaient juste pas assez de lumière, même près de la fenêtre. Alors quand j’ai vu que ça repartait pareil pour tous les légumes, j’ai un peu déprimé surtout que je lisais souvent sur les forums que c’était perdu, il fallait recommencer, le semis était bon à jeter (What the fuck ?!).

Non non non, je ne me laisse pas abattre comme ça ma p’tite dame, hors de question ! Heureusement que j’ai un balcon, dès qu’il fait beau et chaud au soleil je sors tout le p’tit monde. Zou, bronzage express. Je suis devenue un peu psychopathe du soleil, je déplace tous mes petits pots jusqu’au dernier rayon, puis je les rentre pour qu’ils évitent de prendre froid. Aujourd’hui, j’ai vu qu’après un bon bain de soleil, les prémices de nouvelles feuilles s’annonçaient. Alléluia ! Pourvu que ce ne soit pas une feinte avant le décès total.

J’ai également rempoté les tiges en faisant monter la terre jusqu’aux feuilles ou bien j’ai ajouté de la terre pour les pots que je n’avais pas complètement garnie. Du coup, moi qui pensais que le repiquage n’était pas toujours nécessaire. Si ! Il faut se préparer à repiquer peu de temps après la levée, surtout si plusieurs graines lèvent en même temps côte à côté, car il est conseillé de ne garder qu’un plant par pot à semis. J’ai conservé tous mes pots de yaourt, j’ai coupé dans mes bouteilles de lait et de jus pour économiser.

Autre solution système D : fabriquer un réflecteur de lumière en aluminium. J’ai tout simplement récupéré une caissette en carton que j’ai recouvert d’alu et agrafé sur les bords, puis je l’ai posé face à la fenêtre. Je ne sais pas si ça marche, mais ça ne peut pas faire de mal en tout cas. Mon salon se transforme peu à peu en une jungle futuriste, Dov ne m’a encore rien dit donc tout va bien ^^

Voilà pour ma petite expérience. Donc mon message à ceux qui voient leurs semis pousser mais sans se développer. Tout n’est pas perdu ! En comprenant le problème assez vite, vous pourrez trouver une solution. Sachant qu’il existe des solutions payantes si vous n’avez ni balcon, ni orientation sud, avec des lampes à LED spécifiques.

Vous aussi vous pensiez que les semis c’était finger in the nose ? Quelles ont été vos système D ?