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Je ne m’étais jamais intéressée plus que ça à la pédagogie Steiner, j’en avais compris les grandes lignes et cela me suffisait. Toutefois, ces dernières semaines, sans raison particulière, j’ai ressenti un vif besoin d’en savoir plus et ce que j’ai découvert m’a vraiment plu. D’abord, je me suis rendu compte que la pédagogie Steiner était très proche de notre philosophie de vie et de ce que nous faisions à la maison. Ensuite, cela m’a permis de mettre un peu plus en perspective ce qui se joue à chaque âge, de prendre plus encore conscience du besoin de rythme de chacun et donc d’adapter ma façon de faire au quotidien. Et le mieux, c’est que je me suis sentie très soulagée car Steiner vient très bien compléter les pédagogies de Maria Montessori et/ou celle de Charlotte Mason, que j’apprécie mais que je trouve un peu “froide”. Il me manquait cette joie de vivre, cet imaginaire bariolé et ces contes de fées très ancré chez Steiner.

A la maison, nous aimons beaucoup mettre de la musique et danser, nous aimons travailler de nos mains, bricoler, cuisiner, peindre, nous avons besoin de mettre en place un certain rythme, j’ai découvert que cela était positif pour les enfants. En fait, cette pédagogie est un apport supplémentaire qui m’a permis de nous trouver un peu plus.

Dans cet article, je m’intéresserai plus particulièrement à la pédagogie Steiner jusqu’à 6/7 ans. C’est en effet autour de cet âge que les dents de lait tombent et laissent place aux dents définitives. Pour Steiner, c’est le signe que l’enfant entre dans une nouvelle phase. Il quitte celle de l’imitation pour entrer dans celle de la création artistique (jusqu’à 14 ans, puis dans l’intellectualisation et la conceptualisation ensuite). De ces rythmes d’évolution découle certains enseignements dont nous tirons profit à la maison.

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Chaque chose en son temps

Notre rôle de parent est de permettre à l’enfant de s’accomplir sans vouloir le prédéterminer à quoi que ce soit. La relation est basée sur une confiance inestimable. Il n’y a pas de jugement mais un regard positif posé sur l’enfant qui l’amènera à grandir sereinement et surmonter les difficultés. Nous sommes simplement là pour lui permettre de révéler ses talents et aspirations. Le sens de la vie humaine est la réalisation du soi grâce aux trois forces de l’âme : penser, sentir, vouloir. Ces trois forces se développent à travers le système neuro-sensoriel (tête), le système rythmique (cœur et organes respiratoires) et le système métabolique et moteur (appareil digestif et membres du corps). J’aime cette spiritualité qui se dégage de la pédagogie Steiner. Je crois en l’âme et je pense aussi que, souvent, les bobos du corps sont en fait des bobos de l’âme. Pour se sentir pleinement soi, pleinement accompli il est donc indispensable de faire travailler sa tête, son cœur et ses mains. C’est cela qui manque au système scolaire : l’école se concentre seulement sur l’intellect et fait l’impasse sur les dons artistiques et manuelles.

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Dans la pédagogie Steiner, l’enfant a un rythme qui doit être respecté. Selon son âge et son évolution physique, nous allons lui proposer un contenu plutôt qu’un autre. Pour cela, il convient de l’observer afin de mesurer à quel stade il se situe dans son développement moteur, son habilité, son orientation dans l’espace et le temps. Ceci sert à comprendre à quel point l’enfant maîtrise son corps. Aux prémices de sa vie, l’enfant vit dans l’espace de sa mère et même après sa naissance, il va mettre plusieurs mois avant d’incarner son corps. Autour de 10 mois, il comprend qu’il ne forme pas un tout avec sa mère mais qu’il est un être, un seul. Le développement de sa motricité, sa prise d’autonomie, ses imitations pour s’améliorer, l’apprentissage du langage, l’émergence de ses pensées propres sont des manières de conquérir son corps petit à petit. Cette maitrise du corps est indispensable pour entamer des apprentissages plus intellectuels à partir de 7 ans.

De notre coté, nous avons décidé de démarrer ces apprentissages maintenant avec Keyo compte tenu de la loi française, bien que je ressente qu’il est encore dans ce besoin important de motricité. Au bout d’une semaine de doutes lors de la mise en place d’apprentissages formels, Keyo a finalement accepté ce temps de travail du matin. Le reste de la journée, il est tout libre de jouer et courir autant qu’il en a besoin. Ce que j’aime par dessus tout dans cette pédagogie, c’est qu’elle laisse le temps aux enfants d’être des enfants. Par exemple, pour l’apprentissage de l’écriture ou de la lecture, l’enfant est invité à faire des grandes lettres à travers des dessins qui prennent de la place et non pas d’écrire en tout petit entre des lignes.

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“Il ne faut pas se dire : tu dois déverser dans l’âme de l’enfant ceci ou cela. Respecte, au contraire, son esprit que tu ne peux pas développer, car il se développe de lui-même.”
Rudolf Steiner

L’importance du rythme

Le rythme est une notion importante de la pédagogie Steiner. Poser un cadre et normer certaines activités tout en respectant le rythme biologique de l’enfant est essentiel et le rassure. Lorsque nous avons mis en place une routine de travail, il m’est apparu assez évident qu’il valait mieux installer une activité demandant un effort intellectuel le matin. Cette concentration fatigue beaucoup l’enfant, mieux vaut partir sur des activités courtes, alternées les postures et enchainer sur des activités manuelles ou musicales. En ce moment, nous démarrons avec 5 minutes de graphisme et 5 minutes d’exercices de lecture. Ensuite, nous nous levons et poursuivons notre travail sur les lettres au tableau à craie ou à la peinture, en dessinant des belles et grandes lettres colorées et imagées. Puis on revient à table pour une activité manuelle : pâte à sel, peinture, … Le mercredi, nous enchainons avec un atelier cuisine et le vendredi, nous consacrons notre petite matinée à des activités de mathématique et de sciences. Ensuite, nous sortons au parc, en ville, à la mer ou en forêt !

Il se peut que nous installions un petit temps d’activité le soir, avant le diner. C’est souvent un moment entre deux, il règne un calme dans la maison sans que la fatigue soit trop pesante. Quelques minutes à peine, 15 grand maximum. L’objectif n’est pas de fournir un effort de concentration extrême mais seulement de consigner quelques notes dans un cahier ou réaliser une activité sur notre living book du moment.

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Par ailleurs, tout comme la pédagogie Steiner le recommande, nous avons choisi de travailler le même thème sur plusieurs jours voire plusieurs semaines d’affilée afin de conserver une démarche globale plutôt que de petits enseignements réparties ça et là, vite oubliées. Aborder le même thème sur plusieurs jours donne le temps à l’enfant de l’approfondir, se questionner et retenir les informations. Le sommeil entre deux journées jouera également un grand rôle. Alors, pour explorer un sujet, mieux vaut y aller en douceur. Regarder des reportages, parler, jouer, dessiner, écrire, revenir sur les mêmes activités que la veille, … sont autant d’occasions pour faire travailler la mémoire à long terme. De plus, s’appuyer sur un apprentissage qui fonctionne est valorisant et motivant pour l’enfant.

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Plutôt que vouloir enseigner plusieurs matières dans la même journée, nous allons fonctionner par période. Certaines matières vont demander plus de temps. En ce moment, Keyo veut vraiment apprendre à lire. Feuilleter ses livres et reconnaître quelques mots par ci par là ne lui suffisent plus. Il est entré dans une phase active. Nous nous focalisons donc sur les lettres et les sons encore tout le mois de novembre. En décembre, il se peut que nous nous concentrions sur d’autres sujets pour revenir dessus en janvier/février. De mon côté, je travaille sur un planning d’idées non-figées. Je reste à l’écoute et adaptable, c’est toute la liberté que nous avons à la maison.

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Vivre au rythme des activités hebdomadaires mais aussi des saisons apportent de la joie à l’enfant. Il peut se repérer dans le temps, cela le rassure et il n’est plus seulement contemplatif. Il peut agir et recevoir. Les changements de saison bouleversent nos habitudes, les journées s’allongent ou raccourcissent, le climat est plus froid ou plus chaud, la nature se transforme. Vivre au rythme des saisons revient à être plus observateur et plus éveillé à la beauté qui nous entoure.

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Activités manuelles et artistiques

Les activités manuelles et artistiques tiennent une grande place dans l’enseignement steinerien. L’enfant porte en lui une créativité naturelle qui a besoin de s’exprimer. Il a besoin de créer et fabriquer avec ses mains. Les apprentissages sont menées pour préparer à la vraie vie, pas la vie qui mène à la compétition et à être le meilleur, non celle qui permet de prendre soin de soi et des autres : “j’ai cassé un vase, je sais le réparer”, “j’ai troué mon tee-shirt, je peux le recoudre”, “je sais me nourrir”, “je peux fabriquer une chaise”, … ou que sais-je encore. A ce sujet, Steiner disait, non sans humour, qu’un bon philosophe incapable de recoudre un bouton devrait s’abstenir dans le domaine pédagogique. “On ne peut pardonner à quelqu’un de dire quelque chose de théorique que si la personne concernée est également douée du sens pratique de la vie.

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Dans les écoles Steiner, les enfants travaillent le bois, les métaux, l’osier, le tissu, fabriquent du savon, des jouets, tissent, cuisinent,… Ils visitent des ateliers d’artisans et des fermes autour de 9 ans et plus tard réalisent des stages en entreprise. Ce lien avec la vraie vie permet de comprendre à quoi sert d’apprendre. On entend souvent à l’école “Mais à quoi ça va me servir plus tard ça ?” et là est tout l’intérêt de la pédagogie Steiner (et Freinet qui fonctionne aussi beaucoup comme cela). Les matières sont décloisonnées, il y a plus de transversalité entre les connaissances ce qui donne plus de sens pour l’enfant. Par exemple, une visite chez un fermier permet d’introduire les verbes et la grammaire en les liant aux activités observées.

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Les contes

Dans la pédagogie Montessori, il y a une volonté de développer le rapport au réel de l’enfant. Elle a une mauvaise image du conte qui cultiverait une forme de matérialisme. Pourtant, le conte répond à l’imaginaire de l’enfant. On m’a lu de nombreux contes enfant, je n’en suis pas devenu une personne matérialiste pour autant. Keyo aime beaucoup écouter les contes de Perrault dont nous avons 2 CD audio. Il est vrai que les thèmes récurrents sont l’argent et la beauté, mais il y a quelque chose qui l’attire dans ces histoires, il doit donc y avoir une raison.

Steiner pense que les enfants portent en eux un monde animiste et magique. Ils font parler les objets, les fleurs, les animaux. Dans “Libres enfants de Summerhill”, A.S. Neil lui-même n’est pas sûr du rapport qu’entretiennent les enfants avec les objets et jusqu’à quel âge. Sont-ils conscients ou non que la pâquerette ne parle pas ? Par ailleurs, les contes permettent aux enfants d’extérioriser leur vécu intérieur, ils mettent en scène les évènements vécus par l’enfant (le mal, le vol, la séparation, la violence, l’amour, la sexualité, …) et leur donnent un sens. On peut y joindre également la lecture de fables et légendes du monde entier qui vont traiter des fautes morales de l’enfant sans en faire une montagne. Les bêtises sont pardonnables et réparables, elles font partie de l’apprentissage de la vie.

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Chaque école Steiner a son livre de contes des frères Grimm. Ils conviennent très bien aux enfants autour de 5/6 ans. Avant 4 ans, nous préfèrerons des livres esthétiques, doux et poétiques comme ceux d’Elsa Beskow, Gerda Muller ou encore Mahé Rosita. Les grands classiques du Père Castor, les lapins de Beatrix Potter ou ces sucreries que sont les Ernest et Célestine les raviront.

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Les contes sont fait pour être lus aux enfants. Chaque soir, je suis en représentation face à mon mini public (mais public quand même héhé). Je conserve la lecture de nos living book, un ou plusieurs chapitres selon mon état de fatigue et celui des enfants et je lis aussi un conte, une histoire, un chapitre des livres de Pierre Gripari. Je m’amuse à prendre des voix, à vivre l’histoire afin que les enfants soient complètement captifs et s’identifient aux héros. “Par ces identifications successives l’enfant expérimente les différents modes d’être de l’homme. Il fait les gestes essentiels de tous ces personnages intérieurement, acquiert des modes de conscience typiques de certaines époques qui ont préparé la nôtre. Il refait dans une certaine mesure le chemin de l’humanité.”

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Les fêtes

Comme je l’ai dit plus haut, nous aimons beaucoup danser et chanter à la maison. J’aime la sensation de joie que cela procure à toute la famille, les rires que cela amène dans la maison. Dans la pédagogie Steiner, la célébration est importante car elle réunit, elle mélange les gens, elle crée de la vie. Célébrer les fêtes religieuses que nous soyons croyant ou non, fêter les saisons, … cela cultive un sentiment d’émerveillement et de gratitude envers la vie. De plus, cela implique d’organiser la fête : cuisiner, décorer, … et cela est tout aussi important que la fête elle-même.

Dans les écoles Steiner, un jour de la semaine peut être consacrée à la fête du pain. Les jardinières/jardiniers (c’est comme cela que l’on appelle les éducatrices/teurs) préparent la pâte puis tout le monde se lève en chantant. Les enfants malaxent la pâte à pain et en font la forme qu’ils souhaitent. Puis en attendant la poussée, ils retournent jouer. Après avoir cuit le pain, au moment de le manger, une bougie est allumée pour marquer cette célébration, “celle d’une communion fraternelle avec l’Univers où tous les éléments (terre, air, eau, feu) ont permis de transformer la graine en pain qui nourrit le corps et l’âme”.

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Personnellement, je ne me sens pas (encore) à l’aise avec le fait de ritualiser comme cela cette célébration. Nous avons choisi le mercredi pour cuisiner une pâte qui demande un peu de temps à être préparée : du pain, de la brioche, des bretzels, des pâtes fraiches, … C’est un moment de partage avant tout et manger ce que nous avons préparé nous donne toujours beaucoup de fierté et de gratitude. Aujourd’hui, je ressens davantage le besoin d’utiliser des produits pour lesquels j’ai du respect. Au-delà même d’acheter bio parce-que c’est plus respectueux pour l’environnement, je ressens moi-même ce besoin de respecter ce que je mange, savoir que ces poules, ce blé, ces tomates ont été cultivé, nourris avec révérence. Je ne cherche pas à transmettre cela explicitement aux enfants car je serais encore trop hypocrite. Je travaille déjà sur ma démarche à moi, vers une consommation plus écologique, plus respectueuse du vivant et cela aura une incidence certaine sur les personnes avec qui je vis.

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Le jeu libre

Le jeu libre est la sphère vitale de l’enfant, là où s’exprime toute son individualité. Steiner disait : “L’enfant construit son individualité, développe sa créativité propre, son initiative d’homme de demain dans le jeu libre d’aujourd’hui.” Le jeu est le travail de l’enfant, il y met toute sa concentration, tout son enthousiasme, c’est un puissant levier d’apprentissage pour lui. En tant qu’adepte des apprentissages autonomes, je fonde beaucoup ma pensée éducative sur ce jeu libre. C’est une des raisons supplémentaires pour lesquelles j’aime cette pédagogie. La plupart des gens ont encore trop ce besoin de pousser vers les apprentissages. L’enfant doit rentabiliser son temps en apprenant des choses formalisées par l’adulte comme étant importantes, il ne doit pas le “perdre” à rêver ou à jouer sans but. C’est en cela que j’ai senti que l’école n’était pas pour mes enfants. Keyo n’aurait plus le temps de jouer autant qu’il en a besoin s’il y était.

Le jeu est partie intégrante de l’être humain. Dès son petit âge, l’enfant joue avec les lois de la pesanteur (il jette tout ce qu’il a sous la main histoire d’être vraiment sûr que ça tombe toujours vers le bas – parce que tomber vers le haut ça n’existe pas…), les matières, les bruits (ce soir : concert de cuillères !), les couleurs (vive la peinture avec les mains et les pieds)… il teste les lois de la nature quoi ! Et en grandissant, ce seront des jeux de dialogue et d’imitation qui lui permettront de s’approprier les codes du monde social dans lequel il grandit. Le jeu est aussi un moyen pour les enfants d’exprimer leurs émotions et évacuer les conflits. Vous l’aurez compris, en jouant, l’enfant se construit physiquement et psychiquement. “Toute la richesse ultérieure des comportements a sa racine dans cette phase. Pour que l’enfant devienne un être harmonieux, il a besoin d’être bien entouré pendant cette phase de son existence.”

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Dans les écoles Steiner, les jouets sont simples et fabriqués à partir de matière noble comme le bois ou la laine. Les couleurs sont belles et les formes peu élaborées pour donner libre cours à l’imagination de l’enfant. Des petits animaux et poupées en feutrine, crochetés ou encore cousus mains, des carrés en soie, des jouets en bois… Chez nous, nous avons beaucoup de jouets en plastique, du commerce, loin de ces jouets que je vous décris. Nous avons une cuisinière en bois avec laquelle les enfants aiment beaucoup jouer, deux petites poupées Corolle qui nous appartenaient à ma sœur et moi, il y a une malle à déguisements avec aussi des tissus dedans, des cubes en bois un peu usés et le mini arc-en-ciel Grimm avec lequel les enfants n’ont jamais joué (est-ce le format qui est trop petit ?). Mise à part cela, beaucoup de figurines Playmobil et autres jouets Happy Meal (merci Macdo), des animaux et dinosaures en plastique, ainsi que quelques puzzles et jeux de société. On peut vouloir éviter le plastique mais je trouve cela très compliqué entre les cadeaux et le prix des jouets en bois. Enfin, nous avons ce que nous avons et les enfants ne sont pas malheureux, cela ne les empêche pas de s’inventer milles histoires, au contraire ! Au fond, je pense vraiment qu’il n’est pas nécessaire d’avoir plein de jouets, que les enfants se suffisent de peu et auront toujours de l’imagination pour s’inventer des histoires. Cela me parait plus compliqué de revenir à cette simplicité une fois que l’enfant a été confronté à trop de jouets. Si l’on souhaite aller vers une certaine sobriété, il me semble qu’il faut commencer dès la petite enfance, en évitant de les sur-stimuler avec des jouets trop colorés et trop bruyants. Des enfants élevés dans la simplicité vivront des aventures extraordinaires avec des ficelles et des morceaux de bois.

Au-delà de 6/7 ans, l’enfant a suffisamment conquis son corps et son espace pour en être complètement conscient. Il a une meilleure mémoire et est prêt pour les apprentissages intellectuels. Par ailleurs, il vit une étape de transition. A 9 ans, l’enfant a besoin de s’opposer pour prendre de la distance et de l’indépendance. C’est une période d’opposition pendant laquelle l’enfant pourra ressentir le besoin de nouer un lien avec un autre adulte.

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“Si tu veux te connaître toi-même, ouvre les yeux de tous côtés sur l’univers. Mais si c’est l’univers que tu voudrais connaître, jusqu’au fond de toi-même plonge alors ton regard.”
Rudolf Steiner

Depuis que j’ai approfondi ma connaissance de la pédagogie Steiner, j’ai l’impression que nous allons vers le bon chemin, que nous avons trouvé la pièce manquante du puzzle. Bien sûr, il y a et il y aura toujours des ajustements à faire, je n’oublie pas que c’est notre première “vraie” année en IEF et que nous testons différentes façons de faire. Cette pédagogie est très adaptée à notre mode de vie car elle est souple et vivante à la fois, elle place le bonheur au centre et c’est le plus important pour moi. J’essaye de ne plus prendre toutes les recommandations pédagogiques au pied de la lettre mais plutôt rester libre de me les approprier. La pédagogie Steiner doit rester une source d’inspiration comme les autres.

Chaque jour, je me demande si les enfants ont passé une bonne journée, s’ils ont assez ri et s’ils ont ressenti des émotions fortes. Je gravite autour de leurs sentiments et leur donne l’occasion de les exprimer, de vivre toutes les forces de leur âme (penser, sentir, vouloir) afin que le bonheur de vivre, de s’épanouir, de s’accomplir soit ce qui les accompagne sur le chemin de la vie.

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Si vous avez lu jusque là, je vous remercie ! Et si mon article vous a donné envie d’en savoir plus, je vous conseille deux lectures : “Éduquer vers la liberté” de Frans Calgren et A. Klinborg aux éditions Les Trois Arches (qu’on ne trouve plus que d’occasion un peu cher), “Recentrer l’éducation sur l’enfant. La pédagogie Steiner : tour d’horizon et témoignage” de Marlis Krichewsky (uniquement en ebook).

Vous pouvez aussi lire un dossier sur la pédagogie Steiner dans le Grandir Autrement n°23 en version numérique et quelques blogs intéressants : Chant des fées, Catherine et les fées et Ancient Hearth.

Un tableau Pinterest pour vous donner quelques idées d’activités manuelles. Comme vous pouvez le voir, il y a beaucoup de petits lutins et de créations à partir de choses ramassées en forêt : noix, glands, feuilles, morceaux de bois…

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Et sinon, nous sommes abonnés au Journal de Fanette et Filipin, un magazine pour enfant d’inspiration Steiner, très joli et vraiment bien fait. Je le recommande !

Alors convaincu par la pédagogie Steiner ?

N’hésitez pas à commenter pour faire vivre ce blog 🙂

 

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