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J’ai découvert Arno Stern grâce au film “Etre et Devenir” puis “Alphabet”. Je me suis notée de lire ses livres aussi. J’admire beaucoup la personne, il rayonne d’intelligence et de bienveillance. Je sais qu’il forme au métier qu’il a lui-même créé et pourquoi pas cela pourrait peut-être m’intéresser. J’aimerais bien participer un jour à un de ses ateliers.

Je me souviens il y a quelques années, à l’époque où Keyo faisait beaucoup de “gribouillis”, mon père m’avait dit qu’il avait fait une journée de formation sur la sémiologie des dessins d’enfants. J’avoue que sur le moment j’étais intriguée par le fait de comprendre comment des gribouillis d’enfants pouvaient intéresser des gens au point d’essayer de les interpréter. Cela m’a amusé, puis j’ai oublié.

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Avec la peinture, j’étais souvent réticente à cause de tout ce que les parents savent : galère de l’installation, des éclaboussures, des tâches sur le mur et sur le sol, du nettoyage… Au final, dès que Keyo demandait à en faire, j’essayais de lui proposer d’autres choses. C’est bien dommage et je m’en rends compte. J’ai participé à éteindre sa joie de peindre, sa créativité. J’aimerais beaucoup me rattraper car je suis sûre qu’à force de peindre, le plaisir revient et fait surgir plein de choses sur la feuille.

Cette après-midi, j’ai moi-même proposer à mon grand de peindre. On a installé une grande feuille sur le balcon puis il s’est d’abord amusé à mélangé les couleurs. Là aussi, je l’ai laissé faire, quitte à ce qu’il utilise un peu trop de peintures. Je me suis prêtée au jeu de peindre moi aussi, j’ai laissé l’imagination venir, mélangé les couleurs, utilisé l’eau pour donner du relief et des effets. J’ai seulement essayé de l’encourager à utiliser la place et de laisser le moins de blanc possible.

Je ne sais pas vraiment comment interpréter ses dessins, ils me paraissent très concrets : des points, un volcan, des cœurs, un banc… Je me souviens dans Alphabet, Arno Stern qui feuilletait les dessins d’enfants. Il arrivait à voir la différence de créativité dans les dessins d’un même enfant avant qu’il aille à l’école puis une fois qu’il était dans le système scolaire. Ça me plairait bien de réussir à analyser tout ça moi aussi.

En tout cas, cette après-midi, j’ai fais le constat d’avoir pas mal de matériels et supports pour faire du dessin, du bricolage, travailler la matière, … J’aimerais un peu plus me mettre là-dedans. Je me dis que ça doit être un besoin humain. La preuve en est : le petit enfant le réclame puis son envie s’estompe à cause des interdictions des grands. Je me souviens que, petite, une amie de ma maman nous avait proposé de reproduire un Van Gogh, c’était “Terrasse du café le soir, place du forum, à Arles”. J’avais moins de 10 ans c’est sûr et franchement, en toute modestie, je trouve que je m’en étais pas trop mal sortit. En fait, j’ai retrouvé mes crayons et mes pastels il y a peu, avec plein de nostalgie. Je me rends compte avoir délaissé une partie de moi en grandissant. J’ai mis de côté mon goût pour la peinture, la danse… J’aimerais me retrouver, toute entière, et je compte bien m’y atteler dans les prochains mois 🙂

Et vous, de quoi êtes-vous nostalgique ? Y a-t-il des rêves d’enfants que vous avez laissé trop longtemps de côté ?

Si des personnes s’y connaissent un peu plus que moi au jeu de peindre d’Arno Stern, cela m’intéresserait beaucoup d’échanger !

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